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Séminaire des anciens élèves

Date & Heure
jeudi 11 février 18 h 00
Lieux
Salle Julien-Gracq

Créé l’an dernier à l’initiative d’anciens élèves de Khâgne, ce séminaire a pour ambition de donner une idée du monde de la recherche aux élèves des Classes Préparatoires. D’anciens étudiants du Lycée viennent présenter leurs mémoires et échanger au sujet de l’entrée dans la recherche. Dans une perspective interdisciplinaire, ce séminaire vise à créer un lieu de discussion pour les étudiants intéressés par la poursuite de leurs études en master de sciences humaines et de lettres.

Garance Champlois, « La subjectivité animale »
En cherchant à décrire l’animal, son mode d’être, la première chose qui apparaît est qu’il est mouvement. Mais ce mouvement ne peut être pensé comme mouvement local, sur le modèle de la Physique : en effet c’est un mouvement qui est toujours visée, qui est toujours sens — on ne l’explique pas, on le comprend. Caractériser un tel mouvement, c’est donc tenter de décrire ce qu’est un sujet animal, en deçà de la définition classique de la subjectivité. Car parler de sens du mouvement, c’est revenir sur la distinction de l’étendue et de la pensée, voir comment le corps est déjà âme, c’est-à-dire traversé de toute part par de la signification. La notion de subjectivité, confrontée au mode d’être animal, se voit bouleversée, ne se définissant plus comme un espace intérieur, psychique, mais comme mouvement d’extériorisation, d’apparaître.

Marie Sebillotte, « “Villages de liberté” en Angola, 1888-1889 »
En s’installant sur les côtes puis dans les terres d’Afrique centrale, les missionnaires catholiques de la Congrégation du Saint-Esprit se présentaient comme les défenseurs de la liberté. Au nom de la lutte anti-esclavagiste – argument qui remportait les faveurs des donateurs français et européens – ils entendaient créer des « villages de liberté », utopies d’enclaves catholiques composées de familles chrétiennes, monogames et patriarcales. Le « rachat » de filles était le moyen par lequel les missionnaires décidèrent de recruter les potentielles futures habitantes des « villages de liberté », entre les années de leur implantation (dans les années 1870 surtout) jusqu’à l’abandon de cette pratique autour de 1905.
Il s’agit de mettre au jour les contradictions de l’entreprise missionnaire coloniale et de ses discours, mais aussi de saisir en quoi les enfants concernées pouvaient saisir, dans ce nouvel espace, l’opportunité d’élargir leurs possibles, à partir principalement de l’étude d’une série de contrats de « rachat » établis en Angola en 1888 et 1889.

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